« Nécessaire et urgent »
d'Annie Zadek
Du 12 mai au 4 juin 2016
NOTRE AVIS : MI-FIGUE, MI-FIGUE
Un spectacle en forme d'interrogatoire : 524 questions posées à ceux qui « y étaient ». Qui ? Une génération entière de Juifs-polonais-communistes, mus par le désir de fuir vers l'Ouest, dans une Europe des années 30 à l'avenir bien sombre.
DU 18 AU 22 MAI
1 PLACE ACHETÉE = 1 PLACE OFFERTE
Comment ca marche ?
1. Je m'informe, sur la billetterie en ligne, du prix des places pour les dates de mon choix
2. Je contacte la billetterie par mail ou par téléphone (01.44.62.52.52)
3. Je fournis, lors de ma reservation, le code NEU qui me permet d'obtenir 1 place gratuite
4. Je retire mes places au guichet du théâtre le jour du spectacle
N’avaient-ils pas été battus pour être allé chez le coiffeur ?
S’être fait faire une indéfrisable ?
La pièce en bref
Un homme s'avance. Pantalon foncé chemise blanche, mèche noire plaquée en arrière, gestuelle lente, à la fois gauche et maîtrisée, tout en retenue. Commence alors soixante minutes d'interrogatoire, ponctuées de silences, de passages chantés, et de musique à peine audible. Les questions sont rhétoriques, aucune réponse n'est attendue : ce qui est «nécessaire et urgent» semblerait plutôt de s'en débarrasser au plus vite, d'évacuer cette absence pour ne plus y penser. Une femme prend le relais par intermittence, ils se partagent la tâche sans aucune logique apparente : on comprend qu'il s'agit là d'un dialogue de sourds entre deux générations. Une première, emportée par la Deuxième Guerre mondiale, à laquelle s'adresse rétrospectivement la seconde, encore bien vivante, qui cherche à savoir ce qui a motivé leur départ vers la France à la fin des années 30.
Le texte d'Annie Zadek est simple, puissant, et parfois teinté d'une naïveté que l'on retrouve chez les enfants qui traversent cette période insupportable du « pourquoi ? ». Cette sensation de retour en enfance est renforcée par l'atmosphère lugubre et cauchemardesque dans laquelle nous plonge le superbe travail de lumière d'Hubert Colas et Fabien Sanchez. C'est à notre tour de nous interroger : ce drôle de couple au regard perdu dans le vide essaye-t-il de nous emmener avec lui dans une séance de spiritisme ou aux frontières de l'ennui ? Là encore, nous n'aurons pas de réponse.
Envie de plus de théâtre ?
On a aimé
- Le texte, d'une force inouïe.
- Lorsque le sol du bloc de verre transparent au sein duquel évoluent les comédiens se transforme imperceptiblement. On n'en dira pas davantage.

On a moins aimé
- Les passages musicaux et chantés, qui semblent étrangers au texte, collés ici et là par nécessité. Mais laquelle ?

Avec qui faut-il y aller ?
- Un ami concerné par le sujet
- Quelqu'un qui ne se pose jamais de question, pour lui apprendre un peu
Allez-y si vous aimez
- L'histoire
- Les formes inédites
Infos pratiques
Mise en scène
Hubert Colas
Dates
12 mai au 4 juin 2016
Horaire
19h (mar)
20h (mer-sam)
16h (dim)

Durée
1h
Adresse
Théâtre de la Colline
15 rue Malte Brun
Paris 20
Avec
Bénédicte Le Lamer, Thierry Raynaud
Prix
-30 ans: 14€
+30 ans: 29€